Qui pourrait succéder à Marc Bergevin, s’il quittait le CH?
Avec
Mario Langlois
Un directeur général de la nouvelle génération pour remplacer Marc Bergevin? Les attentes seront élevées cette année à Toronto. Selon Danièle Sauvageau, c’est fini pour Bergevin à Montréal. Le bilan médical s’alourdit chez le Canadien.
À la veille du match d’ouverture locale face au Kraken de Seattle, Martin St-Louis nous ouvre la porte de son vestiaire… et de sa philosophie. Dans cet entretien profondément humain, l’entraîneur-chef du Canadien revient sur l’annonce du nouveau contrat de Lane Hutson – un moment qu’il a personnellement partagé avec son groupe.
St-Louis a choisi de l’annoncer directement à l’équipe, sur la glace, pendant l’entrainement. « Les gars étaient contents, c’est un groupe qui s’aime, qui n’est pas égoïste. » Pour lui, le succès collectif passe avant tout par des relations solides, bâties sur la confiance, le respect et l’honnêteté. « Je les traite comme mes enfants. J’ai un lien avec tout le monde, une relation différente avec chaque personne. »
Dans un sport aussi exigeant, Martin rappelle que le mental doit dominer l’émotion :
« Il faut que ton mental soit plus fort que tes émotions, surtout dans les moments importants. »
Il n’hésite pas à challenger son groupe pour les pousser à 100%, tout en reconnaissant que le droit à l’erreur est essentiel :
« Je me cache pas. Donne-moi ta vérité, et on arrivera à LA vérité. »
Selon lui, la force du Canadien, c’est son jeu collectif. Une dynamique qu’il chérit et protège. Ce qui l’inspire comme coach?
« Voir mes joueurs travailler aussi fort, même si le succès n’est pas garanti… c’est ça qui m’inspire. Mon équipe m’a énormément inspiré l’an passé. »
Martin McGuire revient avec nous sur l’ambiance qui régnait lors de la reprise de l’entraînement du Canadien au Centre Bell. Si la préparation en vue du premier match à domicile allait bon train, l’attention des médias s’est rapidement tournée vers une nouvelle de taille : la signature du jeune défenseur Lane Hutson. À seulement 22 ans, Hutson décroche un contrat de 8,85 M$ par saison, devenant ainsi le deuxième joueur le mieux payé de l’équipe derrière Noah Dobson (9,5 M$). Martin fait le point sur l’impact de ce contrat, la hiérarchie salariale actuelle chez le CH (Laine, Caufield, Suzuki, Slafkovsky, Gallagher et Anderson), et ce que cela signifie pour l’avenir de l’organisation, notamment avec la fin prochaine du contrat de Patrik Laine et ceux de Gallagher et Anderson.
Tony Marinaro revient sur la victoire du Canadien samedi soir à Chicago — un gain de 3-2 qui, selon lui, reflète bien l’identité du groupe : une équipe soudée, unie,
« Martin St-Louis cherche la perfection. Et ça paraît. »
Tony enchaîne avec son analyse sur la signature du jeune Lane Hutson, un contrat qu’il anticipait depuis un bon moment, mais dont il se dit très satisfait, autant sur le plan sportif que financier. Il prend soin d’expliquer la structure salariale de l'entente, notamment en ce qui concerne les bonis de signature, qui représentent une portion significative du montant total.
Mais ce n’est pas tout : Marinaro lève aussi le voile sur les dessous de la négociation, soulignant l’impact médiatique autour du dossier :
« Il y a des personnes qui ont parlé aux Canadiens… et il y a des personnes qui ont parlé au camp Hutson. »Et pendant que tout le monde savoure la victoire et célèbre la prolongation de contrat de Hutson, les partisans ont déjà un œil sur l’avenir :
« Tout le monde à Montréal veut voir Demidov sur une ligne avec Zachary Bolduc… mais qui sera au centre? lance Mario. »
Mario Langlois reçoit l’ancien joueur de la LNH Maxime Talbot, qui partage avec authenticité ses réflexions sur le hockey d’aujourd’hui et sur son propre parcours. Il débute en évoquant l’excellente atmosphère qui règne actuellement dans le vestiaire du Canadien, un élément qu’il juge fondamental pour bâtir une culture gagnante. À ses yeux, cette équipe est plus près de la Coupe Stanley qu’on pourrait le croire, une situation qui lui rappelle les Penguins de Pittsburgh de la saison 2006-2007, alors en pleine ascension.
Talbot insiste sur l’importance d’un noyau de leadership solide dans une organisation. Il revient d’ailleurs sur son propre développement, marqué par son passage dans les rangs juniors sous la direction de Benoît Groulx, un entraîneur exigeant qui l’a aidé à devenir un joueur plus complet et plus responsable.
Il confie également avoir cessé complètement la consommation d’alcool depuis quelques mois, une décision qui, selon lui, a eu un impact direct et positif sur sa santé physique, son énergie et sa clarté d’esprit. Il partage au passage quelques souvenirs de vestiaire, parfois empreints d’un esprit « bon vivant », mais toujours révélateurs de la camaraderie propre aux équipes soudées.
L’entretien aborde aussi la réalité des joueurs qui changent d’organisation, et les défis d’adaptation que cela représente. Talbot revient sur ses années dans la KHL, où lui et sa conjointe ont été, dit-il, très bien accueillis, logés et nourris. Il garde un excellent souvenir de cette ligue, qu’il décrit comme très compétitive et bien structurée.
Sur un ton plus personnel, il évoque le privilège de jouer dans la LNH, les sacrifices que cela exige, et l'importance d'« avoir tous ses outils autour de sa ceinture » pour affronter les aléas d’une carrière professionnelle. Il se permet même un moment d’émotion en entonnant quelques-unes de ses chansons préférées, dont L’Escalier de Paul Piché, qui résonne pour lui comme une métaphore d’une étape marquante de sa vie.
L’épisode se conclut sur une anecdote marquante liée à Mario Lemieux, qui avait personnellement écrit à chacun des joueurs de l’équipe à la veille de ce que Talbot qualifie du plus grand match de sa vie. Ce geste, selon lui, témoigne du leadership exceptionnel de Lemieux. Enfin, interrogé sur l’avenir de Sidney Crosby, Talbot sourit à l’idée que ses valises soient peut-être prêtes, mais rappelle que le modèle de Crosby est justement Lemieux, qui est resté à Pittsburgh toute sa carrière. Comme il le dit si bien : « La décision finale revient à Crosby ».
Dans cet épisode du Premier Trio, Alexandre Pratt, Stéphane Waite et Tony Marinaro livrent leurs premières impressions sur le début de saison du Canadien de Montréal, alors que l’équipe affiche un rendement encourageant après ses premiers matchs.
Alexandre Pratt se montre satisfait de constater que la production offensive ne repose pas uniquement sur le premier trio. Toutefois, il s’interroge sur la performance de Patrik Laine à cinq contre cinq, un joueur dont le trio n’a généré que très peu de chances de marquer depuis le début de la saison. Il note également que le jeune gardien Jakub Dobeš, malgré quelques excès d’enthousiasme dans son style, parvient à faire le travail efficacement. Pratt soulève aussi une question intrigante : entre Zachary Bolduc, Patrik Laine et Juraj Slafkovsky, qui terminera la saison avec le plus grand nombre de buts? Son instinct le pousse à croire que ce sera Bolduc.
Tony Marinaro, de son côté, reconnaît les difficultés de Laine à s’intégrer dans la dynamique actuelle de l’équipe, évoquant un manque de chimie avec certains coéquipiers. Selon lui, Laine est un joueur habitué à contourner le jeu plutôt qu’à s’imposer. Contrairement à Pratt, il demeure prudent face à la production de Bolduc en début de saison et mise plutôt sur Laine pour finir en tête parmi les trois. Il souligne également le rendement solide de Brendan Gallagher, qu’il considère comme un élément moteur dans ce début de campagne.
Stéphane Waite partage une perspective technique en ce qui concerne Lane Hutson, qu’il juge moins dominant que la saison précédente, sans toutefois remettre en cause son potentiel. Il insiste sur le fait que Laine doit être utilisé de manière optimale sur la première unité en avantage numérique, où son tir représente un véritable atout. Waite s’attarde également au cas de Jakub Dobeš, qu’il voit possiblement émerger comme gardien numéro un à court terme. Il fait d’ailleurs un parallèle intéressant avec l’éclosion d’Antti Niemi à Chicago, à une époque où il était lui-même entraîneur des gardiens. Concernant la course aux buts, Waite penche lui aussi pour Bolduc et rappelle que Kapanen, souvent perçu comme un choix de profondeur, a tout de même été sélectionné au deuxième tour.