Parce que toutes les occasions sont bonnes de fêter, surtout en été, mais que toutes les boissons ne conviennent pas à chaque occasion, il est important de développer tes goûts et tes connaissances en la matière.
On t’a déjà expliqué comment devenir un connaisseur de whisky en 5 étapes, eh bien, pourquoi pas maintenant explorer le gin? Si ça manque à ta culture, c’est le temps d’y remédier!
L’ori-gin
Le gin, c’est essentiellement une boisson spiritueuse obtenue en aromatisant de l’alcool d’origine agricole (céréales, mélasses, betterave, etc.) avec des baies de genévrier. Il est d’ailleurs apparu aux Pays-Bas au 14e siècle sous le nom de « genièvre ». Aujourd’hui, plusieurs autres pays ont développé une expertise : Angleterre, Écosse, France, Allemagne, États-Unis et notre cher Canada, en particulier le Québec (voir plus bas). C’est un produit très populaire auprès des microdistilleries, car il ne nécessite aucun vieillissement en fût et peut être vendu immédiatement sur les marchés.
Puisque la saveur du gin ordinaire est celle d'un alcool très sec, on le boit rarement pur, mais plutôt dans une version aromatisée (en plus des baies de genévrier, on le distille avec divers ingrédients tels que petits fruits, écorces, fenouil, graines, réglisse, zestes, racines et fleurs) ou dans toutes sortes de cocktails, comme le fameux martini.
Choisir son type
Tous les gins ont un taux d’alcool minimum de 37,5 % et on en distingue trois types. D’abord, le gin classique est produit par simple aromatisation d’un alcool éthylique avec des baies de genévrier et d’autres substances naturelles ou artificielles.
Ensuite, le gin complexe se distingue par le fait qu’on peut y ajouter, après distillation, des substances aromatisantes et colorantes. Quant au London gin (pas nécessairement fabriqué à Londres!), il provient d’une seconde distillation en présence de substances aromatisantes naturelles. Ce dernier porte souvent la mention « dry ».
Savoir le déguster
En cocktail, rien de sorcier; il le laisse facilement savourer. Mais disons que tu te retrouves face à un gin pur, sans glace ni artifice, que tu dois apprécier au naturel – y a-t-il une technique quelconque pour le boire?
La réponse est oui. Grosso modo, tu verses environ une demi-once dans un verre à dégustation de spiritueux, puis tu te concentres en premier sur le parfum, ensuite le goût, la rétro-olfaction et finalement l’impression générale.
Made in Québec
Sans surprise, les gins vendus chez nous coûtent beaucoup plus cher que si on les achète en voyage ailleurs dans le monde (encore merci, la SAQ!), mais on a quand même droit à d’excellents produits faits ici même au Québec – de la Gaspésie à la Montérégie en passant par le Saguenay et la Mauricie.
L’un des plus connus est le St. Laurent, distillé à Rimouski et lentement macéré avec des algues du fleuve cueillies à la main. Il affiche 43 % d’alcool, tout comme le non moins célèbre Ungava des Cantons-de-l’Est, qui contraste avec sa couleur jaune attribuable aux plantes et aux baies de la toundra.
Ensuite, Portage est un tout nouveau gin classique microdistillé en collaboration avec Oshlag. C’est 41 % d’alcool, mais doux comme la vodka White Keys, sans arôme intense. Son créateur suggère de couper une belle tranche de concombre (sans la peau qui apporterait une amertume) et d’ajouter au mélange gin et tonic.
Une autre belle nouveauté s’appelle Violette, un gin goûteux aux fleurs sauvages, fruit de la Distillerie Mariana et des Spiritueux Iberville. On le dit parfait pour un gin tonic servi sur glace ou pour ajouter une touche d'originalité aux cocktails estivaux – une belle alternative si tu aimes moins le dry gin. Pour faire très différent, Mariana offre aussi le gin forestier Canopée, qui évoque l’épinette noire, le cèdre et l’érable.
Finalement, on veut souligner le romeo’s gin + tonic aux accents de mandarine, le tout premier gin tonic prêt-à-boire de qualité supérieure au Québec, disponible depuis la mi-avril. Le même goût que lorsqu’il est préparé devant toi au bar, mais en canette!
