Avec le web, les jeux vidéo ont explosé en popularité et sont devenus une véritable discipline sportive, appelée « eSports ». Non, c’est sérieux : il existe une Fédération québécoise de sports électroniques ainsi que des programmes scolaires, comme au Cégep de Matane et au Collège Shawinigan. RDS diffuse aussi des compétitions!
Les meilleurs joueurs peuvent même aspirer à vivre de leur passion, voire à y faire fortune. Dernièrement, l’Américain Tyler « Ninja » Blevins a défrayé les manchettes en confiant à CNBC qu’il gagnait plus de 500 000 $US par mois en jouant à Fortnite.
Trop beau pour être vrai, dites-vous? Voici cinq cyberathlètes de chez nous qui ont réussi :
Stéphanie Harvey
« MissHarvey » est l’une des étoiles de Counter-Strike. En fait, elle revendique cinq championnats du monde à ce jeu de tir à la première personne. Originaire de Québec et maintenant dans la jeune trentaine, elle s’est établie à Los Angeles avec son équipe, CLG, qui lui permet de gagner sa vie en plus des activités telles que le streaming, les vidéos YouTube, les apparitions publiques et des contrats comme avec RDS. Jolie et très intelligente, Stéphanie a gagné l'émission Canada's Smartest Person en 2016. Serait-ce la femme parfaite?
Elliot Bastien Carroza-Oyarce
Celui qui se fait appeler « Ally » figure parmi les rois du jeu Super Smash Bros 4. Âgé de 27 ans, il a remporté plusieurs tournois et récolté près de 100 000 $ depuis 2009, dont 39 000 $ en 2016 quand il a été sacré champion EVO. Engagé par l’équipe de Cloud9, Elliot est une belle preuve que les joueurs québécois peuvent vivre de ce métier s'ils ont le talent et la persévérance nécessaires.
Michaël Viens
Le Sherbrookois dans la fin vingtaine est une star de la LNH… sur Playstation. Ses talents et sa popularité sur la chaîne Twitch.tv (qui lui rapportait environ 2 500 $ par mois) ont incité la compagnie EA Sports à l’embaucher il y a quelques années pour faire la promotion du jeu. Dans ses vidéos, il présente notamment des astuces aux joueurs qui veulent s'améliorer. Michaël dit qu’il pourrait très bien arrêter de travailler et vivre seulement à partir de ses revenus de gaming.
Julien Perrault
Ce pharmacien remplaçant ne se considère pas comme un gamer professionnel. Pourtant, il gagne sa vie grâce à Hearthstone, dans lequel il porte le pseudonyme « Cydonia ». Lui aussi fait de la recherche et s’entraîne beaucoup à son jeu (au moins 5-6 heures par jour), si bien qu’il a remporté la section américaine du championnat du monde en 2016 et fini dans le top 8 lors de la grande finale. Uniquement cette année-là, ses victoires lui ont rapporté près de 80 000 $.
Yassine Taoufik
Canadien originaire du Maroc, « Subroza » étudiait jadis pour devenir ingénieur. Or, ce qu’il gagne en tant que joueur professionnel est bien supérieur à ce qu’il aurait pu faire en sortant de l'université, dit-il. Revenu au Québec après un séjour dans l’équipe californienne CLG, il a remporté avec ses potes 10 000 $ au Dreamhack Montréal en 2017, mais son principal revenu est maintenant le streaming sur Twitch, qui peut lui rapporter jusqu'à 15 000 $ par mois, et le tournoi en ligne ESEA Rank S, grâce auquel il empoche jusqu'à 1 200 $ par semaine.