L’administration américaine poursuit ses démarches pour ralentir l'électrification des véhicules. Près de 12 milliards de dollars de subventions fédérales destinées à cette transition pourraient ainsi disparaître.
Cette mesure pourrait inclure l’annulation d'un montant de 500 millions de dollars pour la conversion de l’usine Lansing Grand River de General Motors. Ford, Stellantis, Harley-Davidson, Hyundai Mobis et plusieurs jeunes entreprises du secteur pourraient également être touchés, ce qui menacerait la transformation de tout le paysage automobile nord-américain.
GM, Ford et Stellantis touchés
General Motors serait particulièrement affectée par cette décision, alors que l'entreprise devait investir la subvention fédérale dans la conversion de son usine du Michigan pour y produire des véhicules électriques et hybrides.

Ford, pour sa part, pourrait perdre de nombreux financements destinés à des modèles électriques et à ses nouvelles plateformes hybrides.
Chez Stellantis, le projet de l'usine de Belvidere, en Illinois, et la reconversion de l'usine Indiana Transmission risquent d’être gelés, tout comme la production de composants pour véhicules électriques et hybrides.
Le recul sur les réglementations adoptées par les prédécesseurs du président Trump avantage les véhicules thermiques et hybrides. Il permet aux constructeurs d'économiser des milliards en frais de conformité et en crédits d'émissions, tout en ralentissant le rythme des investissements dans l’électrification.
GM a d'ailleurs publiquement annoncé la révision à la baisse de deux de ses sites dédiés aux VÉ et la reconversion d’une usine pour y fabriquer des camionnettes à essence. Ford a réinjecté les fonds d’un VUS électrique annulé vers le développement de modèles à essence, et Stellantis a remis le moteur Hemi V8 à l’honneur.
Harley-Davidson voit son projet d’expansion pour la fabrication de motos électriques en Pennsylvanie menacé. De son côté, Hyundai Mobis pourrait perdre une subvention stratégique pour une usine de composants électriques dans l’Ohio.

Effet domino au Canada
Le Canada, qui dépend directement des usines américaines pour son approvisionnement en VÉ, subira les contrecoups de cette réorientation. Les filiales locales anticipent une raréfaction des nouveaux modèles électrifiés et des délais d'importation accrus.
La décision de la Maison-Blanche fait suite à l'abandon des investissements dans le développement du réseau de bornes de recharge ainsi qu'à la fin du crédit d’impôt fédéral de 7 500 $ pour les voitures électriques, en vigueur depuis le 30 septembre 2025.
La transition énergétique freinée
Le risque est désormais un ralentissement global de la conversion du parc automobile. Les modèles électriques pourraient devenir plus rares et plus coûteux au Canada, tandis que les constructeurs rééquilibrent leur offre vers l'essence et l'hybride.
Rappelons que Ford a depuis longtemps abandonné son projet de VUS électrique à son usine d'Oakville, en Ontario, pour y assembler plutôt des camions Ford Super Duty à compter de 2027.
Contenu original de auto123.