Victoria Mboko aura été jusqu'au bout de son conte de fées.
Classée au 85e rang mondial avant le tournoi, la Canadienne a remporté la finale de l'Omnium Banque Nationale en trois manches, jeudi soir, face à la Japonaise Naomi Osaka.
Mboko s'est imposée en trois manches de 2-6, 6-4 et 6-1. Comme elle l'a fait plusieurs fois durant le tournoi, la Canadienne a peiné lors de la première manche avant de renverser la vapeur.
Au terme du dernier point, Mkobo a mis ses mains sur son visage et elle s'est agenouillée sur le court pendant que des milliers d'amateurs hurlaient de joie.
Mboko a remporté à l'usure un match ou la possession au service a souvent été un désavantage bien plus qu'un avantage. Pas moins de 14 bris de service au terme de ce duel, soit plus de la moitié du nombre de jeux disputés (25).
Victoria Mboko, à 18 ans, devient la troisième Canadienne à remporter le titre national après Faye Urban (1969) et Bianca Andreescu (2019), mais la première à le faire à Montréal.
Elle a battu quatre championnes de Grand Chelem - Sofia Kenin, Coco Gauff, Elena Rybakina, Naomi Osaka - dans le même tournoi, chemin faisant vers son triomphe.
Osaka en avant
Après un premier jeu aisé pour Osaka, cette dernière brise Mboko d'entrée de jeu et conserve - cette fois, difficilement - son service à sa deuxième possession: 3-0 pour la Japonaise.
Mboko parvient à remporter un premier jeu à l'aide d'un amorti impeccable et d'un point décisif parfaitement placé dans le coin, mais Osaka réplique avec un jeu à zéro. Après sept jeux, c'est 5-2 pour la Japonaise.
Le deuxième bris met un terme aux espoirs de Mboko dans cette première manche remportée 6-2 par Osaka.
Bris, bris, bris...
Au prix de deux retours exceptionnels, Mboko arrache le service à Osaka d'entrée de jeu. Malheureusement, sa quatrième double faute du match à son retour au service permet à la Japonaise de remettre les pendules à l'heure.
Pas pour longtemps. Plus constante et à l'aide d'un coup droit en croisé phénoménal, Mboko casse pour une deuxième fois de suite la Japonaise et prend les devants 2-1. Sauf qu'elle perd une avance de 40-15 par la suite et une autre double faute permet à Osaka de créer l'égalité 2-2.
Le service n'est certes plus un avantage dans cette deuxième manche lorsqu'Osaka perd le sien pour une troisième fois. Mboko a les devants 3-2.
Puis, le vent tourne. Mboko conserve son service et puis elle domine Osaka dans le jeu suivant pour s'échapper à 5-2.
Osaka revient dans le coup immédiatement lorsque Mboko se sabote au service et que la Japonaise conserve enfin le sien après quatre tentatives infructueuses: 5-4 Mboko.
La Canadienne semble ennuyée par son poignet qu'elle agite entre les points, mais Osaka est nulle en retour et Mboko remporte la deuxième manche 6-4.
Bris, bris, bris (bis)
Curieusement, c'est Osaka qui quitte pour une pause après la deuxième manche, tandis que Mboko enchaîne les services.
La troisième manche commence comme la deuxième. Trois bris de service d'entrée de jeu, ce qui profite à Mboko qui ne servait qu'une fois. Elle prend les devants 2-1. Osaka démontre sa frustration en envoyant une balle dans la foule.
Et puis, la vedette locale remporte son premier jeu de la manche sur son service à l'aide d'un amorti exceptionnel et enchaîne avec un autre bris aux dépens de la Japonaise: 4-1 Mboko.
La Canadienne conserve son service, puis, brise une dernière fois la Japonaise en gagnant notamment un point en plongeant lors d'un amorti de son adversaire, quelques instants avant de concrétiser son triomphe.