La nouvelle concernant la possible fermeture de deux usines Volkswagen en Allemagne fait grandement jaser depuis le début de la semaine. La compagnie doit réduire ses dépenses, et elle envisage des mesures radicales.
Volkswagen n’a pas fermé d’usines en Allemagne depuis 1937, soit à l’aube de la Seconde Guerre mondiale.
Selon ce que rapporte le site Autocar, la compagnie examine la possibilité de fermer les sites de Dresde et d’Osnabrück. À ce dernier endroit sont actuellement fabriquées les Porsche 718 Boxster et Cayman, des véhicules qui sont en fin de carrière sous leur configuration actuelle, soit à moteur à essence.
Toutefois, le site de 105 acres fabrique également le cabriolet T-Roc, très populaire en Europe. Mais il demeure un véhicule de niche, avec seulement 6110 unités vendues lors de la première moitié de 2024.
L’usine de Dresde, plus connue sous le nom d’usine transparente, est nettement plus petite. Elle a ouvert ses portes en 2002 pour construire la Phaeton et fabrique actuellement l’ID.3.
Volkswagen examine aussi d’autres mesures et le programme de sécurité de l’emploi de l’entreprise fait également l’objet d’une profonde analyse. Établi en 1994, il a été conçu pour empêcher les suppressions de postes jusqu’en 2029. Le syndicat allemand IG Metall est prêt à monter aux barricades. Thomas Schafer, le chef de la direction de Volkswagen a déclaré aux médias allemands que la situation était « extrêmement tendue et ne pouvait être réglée avec de simples mesures de réduction des coûts ».
Ce qui est ironique dans tout cela, c’est que les ventes de la compagnie sont bonnes depuis le début de l’année. En Europe, on a enregistré une hausse de 1,9 % par rapport à la première moitié de 2023, alors qu’aux États-Unis, un marché crucial pour Volkswagen, la progression a atteint 3 % lorsqu’on compare 2024 à 2023. En Amérique du Sud, la hausse a été de 15,4 %.
Il n’y a qu’en Asie où le groupe a enregistré une baisse de 8,2 %. C’est d’importance, car en Chine, notamment, la popularité des modèles locaux, provenant de compagnies comme BYD (Build Your Dream), fait mal à Volkswagen.
Mais calculez aussi tous les investissements de la marque ces dernières années envers l’électrification, que ce soit les milliards annoncés pour la construction de plateformes électriques, d’usines, etc. Récemment, ce sont cinq milliards que Volkswagen investissait dans Rivian. Tout cela au moment où un ralentissement de la croissance anticipée de ventes de véhicules électriques est remarqué à plusieurs endroits sur la planète.
Pour Volkswagen, la première moitié de l’année 2024 s’est traduite par une baisse de 15,2 % des ventes de véhicules électriques en Europe et de 15,4 % aux États-Unis.
Contenu original de auto123.