En cette période de pénurie de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs, la recherche de travailleurs peut parfois s’avérer digne d’un chemin de croix pour les PME.
En conversation avec l’animateur Bernard Drainville, la directrice générale de l’entreprise Harnois Irrigation, Danielle Harnois, explique le processus d’embauche d’un travailleur – un nouvel immigrant nommé Ryan - pour un poste d’expédition à la réception, pour son entreprise qui compte une quinzaine d’employés.
La quête, le jargon administratif, le lexique, les technicalités, les embûches, les délais… Ça ressemble aux 12 travaux d’Astérix et cela dure depuis deux ans.
« Comment ça se fait que le gouvernement du Québec met autant de sous pour recruter des travailleurs, qui les amène au Québec, et rendus ici, on ne fait pas le suivi? »
« Je voudrais finir ce dossier, mais on dirait que c’est interminable », note celle qui estime que le fardeau de la documentation à compléter est beaucoup trop lourd.
« L’organisme de révision m’avait demandé de modifier tous les champs dans lesquels j’avais dit que Ryan était présentement au Québec pour dire qu’il était en France.
« Je dis, voyons, il est au Québec. Mais « on n’aime pas ça. On aimerait mieux dire qu’il est encore en France. » La famille ayant vendu leur maison, j’ai dû prendre l’adresse de la famille des grands-parents de Ryan en France.
« J’ai fait tous les changements et après ça, ils m’ont rappelé : « Là, c’est ouvert. On manque de monde. Il faudrait marquer que Ryan est au Québec. C’est un point positif. » J’étais totalement découragée.
On l’écoute…