Une partie de la zone humide au nord de l’aéroport Montréal-Trudeau s’est asséchée, alors que les travaux du REM sont en cours à ce même endroit. Coïncidence?
Les écologistes affirment que le marais aux Hérons se serait vidé par un trou créé par le tunnelier du REM.
Pourtant la Caisse de dépôt et placement du Québec avait promis que ce milieu humide, considéré comme le deuxième poumon de Montréal, serait laissé intacte malgré le développement du REM.
Jean-Luc Mongrain s’est entretenu avec les deux parties impliquée.
«Dans la conception même du projet du REM, il y a des choix stratégiques qui ont été faits pour justement atteindre une profondeur suffisante avec le tunnel pour éviter tout assèchement de la zone humide. Cette profondeur est de 15 mètres. En janvier, pour réparer la tête du tunnel, on devait envoyer des travailleurs dans le tunnelier. On a utilisé une technique d’injection par azote liquide, ce qui a gelé le sol. Et on a observé depuis le redémarrage du tunnelier, un tassement de terrain. Pour ce qui est du lien causal entre la baisse du niveau des milieux humides et ce tassement, on est en investigation. Mais le consortium est responsable de s’assurer du maintien des milieux sensibles»
«Je suis contente de voir qu’il y a une prise de responsabilités, ça m’encourage. Mais il y a des ajouts à faire. Ce qui n’est pas dit, c’est qu’il y a potentiellement une situation de subsidence où le sol a perdu sa pression et risque de s’effondrer. Et cette stratégie que le CDPQ appelle innovante qui est l’injection d’azote liquide, c’est habituellement appliquée en situation d’urgence sur une courte période. Mais on voit des camions qui arrivent tous les jours avec de l’azote liquide depuis le mois de mars. Quand le REM dit que ce n’est pas intrusif pour le milieu, quand on voit cet assèchement, et on voit la buée de l’azote liquide tous les jours, on se pose des questions»