Correspondant à Londres, Gérard Hérens est passé à un cheveu de la mort ces derniers mois après avoir été infecté par le coronavirus.
En conversation avec Marie-Claude Lavallée, le vétéran journaliste qui a travaillé pour la BBC raconte comment le virus a bouleversé sa vie.
« Le COVID-19 m’a agressé, le mot n’est pas trop fort », a-t-il noté, lors de sa première intervention depuis des mois au 98.5.
« J’ai passé en tout et pour tout 87 jours à l’hôpital, dont cinq semaines complètes dans le coma avec des poumons qui souffraient beaucoup, des reins qui avaient cessé de fonctionner et un cœur qui ne répondait plus présent à l’appel. J’ai été maintenu artificiellement en vie durant 35 jours. C’est une maladie extraordinairement grave ».
Les médecins avaient même incité la femme et la fille du journaliste à venir le voir une dernière fois, tant ils pensaient le perdre.
Au départ, Gérard Hérens pensait avoir une petite grippe. Il n’était pas inquiet.
« Et puis, un bon soir… Ou plutôt, un mauvais soir… Ma température a monté en flèche : 38, 39 et puis 40 degrés… Et on a appelé les ambulanciers. Mais je ne les ai pas vus. J’étais parti au pays des morts-vivants. »
Plusieurs mois plus tard, le journaliste se refait une santé.
« Ma voix, qui était celle d’un batracien il y a encore un mois et demi, est redevenue presque normale. J’étais réappris à marcher, au début, avec un déambulateur, à monter les escaliers. »