Le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, a tenu à apporter certaines précisions quant à la gestion québécoise de la pandémie de la COVID-19 qui est critiquée dans divers médias.
Mercredi, le directeur national de la santé publique avait trois messages à diffuser.
Nombre de décès
Certains médias affirment que le nombre de décès rapporté par Québec serait moindre que la réalité. D’autres comparent le taux de décès québécois aux autres pays dans le monde et évidemment, le Québec ne fait pas bonne figure.
Sans vouloir minimiser l’impact des décès auprès des familles éplorées, Horacio Arruda a indiqué que le Québec était l’un des endroits au monde où le calcul des décès était fait de façon très rigoureuse.
Il a donc prévenu qu’il était hasardeux de faire de telles comparaisons.
«La plupart des pays ne comptent pas les décès liés à la COVID-19 qui surviennent à l’extérieur de l’hôpital. Si on faisait ça, on serait l’un des endroits avec le moins de décès. On aurait de très beaux résultats à annoncer, mais ce serait trompeur. Certains pays ne déclarent que les patients qui ont été testés à la COVID-19. Ici, on compte aussi les décès pour lesquels un lien épidémiologique a été confirmé»
«L’invisible impact»
Selon le directeur national, l’arrêt précoce et complet de l’économie et des activités au Québec a permis de sauver un grand nombre de vies.
«Des experts indépendants ont indiqué qu’on a sauvé entre 30 000 et 60 000 vies au Québec par l’impact qu’on a eu sur la transmission communautaire. Cette décision a eu un impact important, mais elle est invisible. C'est ce que j'appelle l’invisible impact qu’on a tous tendance à oublier»
Masques et couvre-visage
M. Arruda a confirmé que la santé publique allait recommander le port du masque, surtout en situation où il est impossible de respecter la distanciation sociale de deux mètres.